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Cancer de la peau

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Cancer de la peau

Traitement du mélanome

Chirurgie

Le traitement est chirurgical : une exérèse large, dont les marges sont fonction de l'épaisseur du mélanome. Le mélanome est retiré dans un premier temps ; une fois les résultats de l'analyse histologique obtenus (et notamment de l'épaisseur du mélanome), la reprise d'exérèse avec des marges saines adaptées est réalisée.

L'analyse du ganglion sentinelle (ganglion lymphatique dans lequel confluent les vaisseaux lymphatiques correspondant à la zone où s'est développé le mélanome) peut être réalisée pour les mélanomes d'épaisseur supérieure à 0.8 mm selon la nouvelle classification (AJCC 8ème édition).

En cas de présence de cellules cancéreuses dans le ganglion sentinelle, on ne propose plus de chirurgie complémentaire (curage ganglionnaire) mais plutôt un traitement médical adjuvant par immunothérapie ou thérapies ciblées (ciblant, entre autre, la mutation BRAF, retrouvée dans la moitié des cas) pour diminuer le risque de récidive.

En cas de métastase à distance

En cas de métastase unique opérable, une chirurgie peut être discutée. Elle sera dans ce cas suivie d’un traitement complémentaire (adjuvant) par immunothérapie.

En cas de métastase inopérable ou multiples, un traitement médicamenteux doit être mis en place. Il faut tout d'abord réaliser une recherche de mutation génétique portant sur le gène "BRAF".

  • En cas de mutation de BRAF, une thérapie ciblée associant deux médicaments (anti-BRAF et anti -MEK) peut être proposée. Le traitement repose sur l'administration de deux médicaments, un anti-BRAF et un anti-MEK. Ce traitement, qui se prend par voie orale, permet une réduction importante des métastases chez plus de 60% des patients et augmente significativement la durée de vie des patients. De nombreux nouveaux médicaments sont à l'étude dans le cadre d'études cliniques pour lutter contre les résistances qui apparaissent en général après un an de traitement.
  • Un traitement par immunothérapie peut aussi être proposé :
    • Soit par anti-PD1 seul (nivolumab ou pembrolizumab)
    • Soit par l’association de deux immunothérapies (anti-PD1 : nivolumab et anti-CTLA4 : ipilimumab). Ce traitement est disponible depuis 2019, en première ligne chez des patients non porteurs de la mutation BRAF et sans métastases cérébrales symptomatiques.

La radiothérapie est proposée essentiellement dans les localisations cérébrales et osseuses. La radiothérapie stéréotaxique donne de bons résultats sur certaines métastases cérébrales.

Si le patient le souhaite, on pourra souvent lui proposer une inclusion dans un essai clinique lorsqu'il est éligible. Cela permet de lui proposer des traitement innovants qui ne sont pas encore disponibles.

Traitement du carcinome épidermoïde

Le traitement de première intention est chirurgical. Le carcinome épidermoïde doit être enlevé en totalité, avec des marges de tissu sain tout autour de la tumeur. Une reconstruction peut donc s'avérer nécessaire par la suite.

En cas de métastases ganglionnaires, le traitement associe un traitement chirurgical et une radiothérapie.

En cas de forme inopérable ou métastatique on peut proposer une immunothérapie ou une chimiothérapie.

Traitement du carcinome basocellulaire

Le traitement chirurgical est toujours privilégié dans le cas de carcinomes basocellulaires invasifs.

Lorsque la chirurgie n'est pas possible, un traitement ciblé, le vismodégib (traitement oral) donne de bons résultats. Une radiothérapie peut aussi être proposée.

Le vismodégib est également proposé pour les cas rares de carcinomes basocellulaires métastatiques.

En cas d’echec du vismodegib, les immunothérapies sont en cours d'expérimentation et donnent aussi de bons résultats. Elles ne sont pas encore facilement accessibles en dehors des essais cliniques.

Pour les carcinomes basocellulaires superficiels, des traitements locaux sont également possibles. Il s'agit de la photothérapie dynamique, de l'application d'une crème : l'imiquimod ou d'une chimiothérapie locale : le 5-Fluoro-Uracile (5-FU).

Traitement du carcinome de Merkel

Le traitement chirurgical de la tumeur primitive est toujours privilégié suivi d’une radiothérapie  sur le lit opératoire. Dans les formes avancées ou métastatiques, un traitement par immunothérapie pourra être proposé par anti-PDL1 (Avelumab). L’alternative à ce traitement pourra être une chimiothérapie par carboplatine-etoposide.

Essais cliniques

Pour tous les cas où un traitement standard s’est révélé inefficace, si le patient le souhaite, on pourra souvent lui proposer une inclusion dans un essai clinique lorsqu'il est éligible. Cela permet de lui proposer des traitements innovants qui ne sont pas encore disponibles sur le marché.

 

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