Association de l’immunothérapie à la radiothérapie seule dans le traitement du carcinome épidermoïde de la tête et du cou
- Cancer oropharynx
- Cancer cavité buccale
- Cancer hypopharynx larynx
- Cancer nasopharynx
L’essai Gortec 2018-02 REWRITe pose 2 questions dans la prise en charge des carcinomes ORL chez les patients âgés et/ou fragiles :
- Comment augmenter l’efficacité de la radiothérapie ?
Le traitement standard la plus communément utilisée est la combinaison d’une radiothérapie et d’une chimiothérapie par cisplatine. Cependant, une proportion de patients n’est pas éligible à ce traitement, soit du fait de leur âge, de leur état général et/ou d’existence de comorbidités.
De nombreux résultats démontrent un effet synergique résultant de la combinaison de la radiothérapie à une immunothérapie telle que les anticorps qui bloquent la voie PD1/PD-L1. Ce type d’immunothérapie a déjà démontré son efficacité, et ceci avec une bonne tolérance, à un stade plus avancé dans les récidives loco-régionales et/ou métastatiques des cancers de la tête et du cou.
- Comment diminuer la toxicité de la radiothérapie ?
La radiothérapie des carcinomes ORL est réalisée le plus souvent sur des larges volumes d’irradiation provoquant une toxicité aiguë accrue notamment une mucite et une perte de poids en particulier chez les patients âgés et/ou fragiles. Or la grande majorité des récidives loco-régionales après radiothérapie survient principalement dans la zone à forte dose à proximité de la tumeur, mais pas dans la région ganglionnaire du cou irradiée à dose prophylactique.
Ainsi, l’objectif principal de l’étude REWRITe est d’évaluer le contrôle régional ganglionnaire cervical, en l'absence d'irradiation cervicale ganglionnaire prophylactique, d’un traitement associant un anticorps anti PD-L1 (le durvalumab) à la radiothérapie seule et en adjuvant à raison d’une injection toutes les 4 semaines pendant 6 mois.