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GUSTAVE ROUSSY
1er centre de lutte contre le cancer en Europe, 4 000 professionnels mobilisés

18/06/2025

Cancer du col de l’utérus : se vacciner, se faire dépister et agir vite

Le cancer du col de l’utérus touche chaque année environ 3 000 femmes en France, alors qu’il pourrait être évité dans plus de neuf cas sur 10 grâce à la vaccination et à un dépistage régulier. À Gustave Roussy, le parcours InstaDiag Gynéco permet aujourd’hui un diagnostic rapide en cas de suspicion.

Illsutration vaccination

Le mois de juin est consacré à la prévention et à la sensibilisation autour du cancer du col de l’utérus, le quatrième cancer le plus fréquent chez les femmes dans le monde. En France, plus de 3 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année et près de 1 000 décès enregistrés, selon les chiffres de l’Institut National du Cancer [1].

Se vacciner

Le cancer du col de l’utérus est en grande partie évitable : il est lié dans 90 % des cas à une infection au papillomavirus humain (HPV), un virus très courant transmis par voie sexuelle contre lequel un vaccin existe. On estime que 80 % des femmes et des hommes seront exposés au HPV au cours de leur vie. Celui-ci est aussi impliqué dans les cancers de l’anus, du pénis, du vagin, de la vulve et de l’oropharynx (gorge, amygdales, base de la langue).

En France, la vaccination est ouverte aux filles et aux garçons de 11 à 14 ans (deux doses), notamment dans le cadre de campagnes scolaires en classe de cinquième. Un rattrapage est également possible entre 15 et 19 ans (trois doses) et, depuis un avis de la Haute Autorité de Santé rendu en mai 2025, il est désormais étendu jusqu’à l’âge de 26 ans révolus.

En Australie, où la vaccination des jeunes est massive, le taux de lésions précancéreuses du col a chuté de 13,6 % à 3,9 % [2] en 10 ans. En France, la couverture reste insuffisante : en 2024, seuls 48 % des filles et 24,5 % des garçons de 16 ans ont réalisé un schéma complet, loin du seuil nécessaire à l’immunité de groupe. La stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030 de l’Institut national du cancer fixe à 80 % l’objectif de couverture vaccinale à l’horizon 2030 [3].

Se faire dépister

Le dépistage permet d’identifier un portage chronique d’un HPV à haut risque de cancer (oncogéne), et de déceler et de traiter les lésions précancéreuses avant qu’elles n’évoluent en cancer du col de l’utérus. Pourtant, cette pathologie reste la 11ᵉ cause de mortalité par cancer chez les femmes en France, avec plus de 1 000 décès par an. D’où l’importance du programme national de dépistage lancé en 2018, pour les femmes vaccinées ou non. Ce programme de dépistage repose sur :

  • De 25 à 29 ans : deux frottis (examen cytologique) à un an d’intervalle pour vérifier qu’il n’y a pas de cellules anormales. Si les deux résultats sont normaux, un nouveau dépistage est effectué trois ans plus tard.

 

  • De 30 à 65 ans : on recherche directement la présence par PCR d’un virus HPV oncogène dit à haut risque (test HPV-HR) sur le frottis. Si le test est positif, alors le frottis est étudié à la recherche de cellules anormales. Ce test PCR est à faire tous les cinq ans, en commençant soit trois ans après le dernier frottis normal, soit dès 30 ans si aucun dépistage n’a encore été fait. C’est la présence chronique (plusieurs examens de suite positifs) qui est un éventuel facteur de risque de transformation des cellules.

En France, le suivi gynécologique n’est pas obligatoire (hors grossesse), mais recommandé dès le début de la vie sexuelle, auprès d’un généraliste, sage-femme ou gynécologue. En dehors du suivi régulier (seules 60% des femmes en font un), certains symptômes doivent conduire à consulter immédiatement :

  • Saignements vaginaux anormaux ;
  • Douleurs pendant les rapports ;
  • Pertes inhabituelles ;
  • Douleurs pelviennes ou lombaires.

Agir vite

Pour réduire le stress et accélérer le diagnostic après un examen gynécologique suspect, Gustave Roussy a lancé en 2024 le parcours InstaDiag Gynéco.

Ce parcours s’adresse aux femmes présentant :

  • Une anomalie suspecte du col de l’utérus, de la vulve ou de l’ovaire,
  • Un saignement post-ménopause avec épaississement de l’endomètre,
  • Un épanchement abdominal évocateur d’une maladie sur le péritoine.

Les examens nécessaires (radiologiques, biologiques et biopsies) sont regroupés sur une semaine (col, vulve, endomètre) à deux semaines (ovaire, trompe, péritoine), avec une équipe pluridisciplinaire. En cas de cancer, la prise en charge à Gustave Roussy est immédiate.

Le parcours est accessible à toutes les patientes, directement ou via leur médecin :

Par téléphone : 01 42 11 26 24

Par mail : gynecologie@gustaveroussy.fr

Via la plateforme de rendez-vous en ligne

 

[1] Panorama des cancers en France – Édition 2024 - 20 septembre 2024 - Institut national du cancer.

[2]  Papillomavirus humains (HPV) – Informations générales (document PDF) -  Janvier 2021 - Centre national de référence (CNR) HPV.