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GUSTAVE ROUSSY
1er centre de lutte contre le cancer en Europe, 4 000 professionnels mobilisés

Villejuif, le 1er octobre 2025

Octobre Rose : donner à chaque femme l’opportunité de se reconstruire

Chaque année, plus de 60 000 femmes en France sont diagnostiquées d’un cancer du sein. Pour un tiers d’entre elles, le traitement passe par une mastectomie totale, mais seulement un quart de ces femmes accèdera à une reconstruction mammaire dans les trois années qui suivent, avec d’importantes inégalités territoriales. Premier centre de reconstruction mammaire en France, Gustave Roussy se mobilise pour prendre soin des femmes dans leur globalité et promouvoir la reconstruction mammaire immédiate. Cette technique, qui procure un bénéfice esthétique et fonctionnel et permet de préserver l’image corporelle, fait partie intégrante du parcours de soins thérapeutiques.

À l’annonce d’un diagnostic de cancer du sein, en plus des interrogations liées aux traitements et à leurs effets secondaires, de nombreuses femmes s’inquiètent de l’impact qu’aura la maladie sur leur corps et leur image. La mastectomie totale, opération visant à retirer la glande mammaire, constitue le standard thérapeutique dans plusieurs situations, notamment quand la tumeur est trop volumineuse ou quand plusieurs foyers tumoraux sont présents dans le sein. Selon les chiffres de la Haute Autorité de Santé, 22 000 mastectomies totales sont réalisées chaque année en France.

La reconstruction mammaire constitue une partie intégrante de la prise en charge du cancer du sein. Publié par le Gouvernement, le « Plan Cancer 2014-2019 »[1] entendait ainsi « permettre un égal accès aux actes et dispositifs de reconstruction après un cancer ». Mais d’après une étude[2] parue en mars 2024, le taux de reconstruction mammaire en France n’est que de 28 % dans les trois ans suivant la mastectomie, dont 14 % seulement de reconstruction mammaire immédiate. Cette dernière technique consiste à reconstruire le sein d’une patiente en même temps que l’ablation chirurgicale, permettant un retour à la vie sociale, affective et professionnelle plus rapide, tout en évitant un second passage au bloc opératoire.

Une approche centrale

Selon le classement Visuchir 2025 de l’Assurance maladie, Gustave Roussy est le premier hôpital en France pour la reconstruction mammaire. La reconstruction immédiate est proposée à chaque patiente après évaluation médicale, en l’absence de contre-indications telles que le tabagisme, l’obésité, certaines maladies chroniques mal contrôlées (pathologies cardiovasculaires, diabète non équilibré, etc.) ou la présence d’un cancer du sein inflammatoire.

La poursuite d’un parcours de soins avec chimiothérapie et/ou radiothérapie n’est plus une contre-indication.

« De manière générale, la grande majorité des patientes peuvent avoir accès à la reconstruction mammaire immédiate, une approche qui permet un retour à la vie affective, sociale et professionnelle plus rapide. La patiente sort du bloc opératoire avec son sein déjà reconstruit.  À Gustave Roussy, l’enjeu de la reconstruction est central dans la prise en charge des femmes. Cette étape est systématiquement évoquée avec nos patientes », déclare la Dr Barbara Pistilli, cheffe du comité de pathologie mammaire de Gustave Roussy.

Des bénéfices esthétiques

D’un point de vue chirurgical et esthétique, la reconstruction mammaire immédiate présente plusieurs avantages. Elle peut permettre de conserver la peau, le mamelon et l’aréole du sein, ce qui constitue un bénéfice en termes esthétique et de sensibilité pour les patientes.

Plusieurs techniques de reconstruction sont proposées aux patientes, afin de déterminer l’approche qui sera la plus adaptée. Les chirurgiens peuvent ainsi avoir recours à une prothèse, à la technique du lipofilling (injection de graisse), ou encore à la technique du lambeau DIEP, qui consiste à utiliser les propres tissus de la patiente. 160 reconstructions par lambeau DIEP ont été réalisées en 2024 à Gustave Roussy, un chiffre qui place également l’Institut en tête du classement national Visuchir pour cette approche.

De plus, l’Institut est équipé de deux robots de chirurgie da Vinci, dont un Single Port, qui permettent de réaliser une mastectomie suivie d’une reconstruction immédiate via une petite incision placée sous le bras.

« Chaque fois que se pose la question de la mastectomie, il faut proposer une reconstruction immédiate aux patientes éligibles. Pendant longtemps, la reconstruction mammaire immédiate était contre-indiquée chez les patientes devant recevoir une chimiothérapie ou une radiothérapie. Les pratiques ont depuis évolué : les équipes savent aujourd’hui réaliser ces reconstructions même lorsque des traitements post-opératoires sont nécessaires, y compris en cas de radiothérapie. La reconstruction constitue une étape essentielle du parcours de soins pour de nombreuses femmes. Pourtant, en France, son accès reste très inégal. Il est nécessaire de faire évoluer les pratiques pour permettre au plus grand nombre de patientes d’en bénéficier », déclare le Dr Nicolas Leymarie, chef du service de chirurgie plastique oncologique et reconstructrice de Gustave Roussy.

Une prise en charge globale

La prise en charge des femmes atteintes d’un cancer du sein à Gustave Roussy ne s’arrête pas aux murs du bloc opératoire. Elle est complète, pensée pour couvrir l’ensemble des étapes du parcours de soins, de la prévention à l’après-cancer.

Cette approche débute avec le programme de prévention Interception, qui propose aux personnes à risque augmenté de cancer un suivi personnalisé afin de diminuer les risques de survenue de la maladie ou de la détecter précocement pour optimiser les chances de guérison. Ce parcours est désormais disponible dans plusieurs hôpitaux en France. Centre de dépistage contre le cancer du sein, Gustave Roussy est également engagé à faire avancer les pratiques, en participant par exemple à l’étude internationale MyPeBS, qui évalue le bénéfice d’une approche personnalisée de dépistage, adaptée au risque de chaque femme.

En 2024, Gustave Roussy a célébré les 20 ans du parcours de diagnostic en un jour dédié au cancer du sein, baptisé InstaDiag. Ouvert à l’ensemble des femmes chez qui une anomalie mammaire a été détectée en ville, ce parcours concentre sur une même journée l’ensemble des consultations et examens nécessaires à la pose d’un diagnostic, avec, si une tumeur maligne est détectée, une proposition de plan de traitement à la fin de la journée.

Les soins de support jouent enfin un rôle central à l’Institut. Pour les femmes ayant bénéficié d’une reconstruction mammaire, immédiate ou non, cette approche se caractérise par un accompagnement psychologique, des consultations de sexologie, des cours d’activité physique adaptée et des séances de kinésithérapie, pour permettre à chaque femme d’intégrer au mieux cette reconstruction. De même, le centre MyCare, situé sur le site de Chevilly-Larue, est entièrement dédié aux soins de support en oncologie. Des journées Transition y sont organisées, à destination des femmes venant de terminer leur traitement initial pour un cancer du sein. Ces journées reposent sur des ateliers et des échanges avec des professionnels de santé, centrés sur l’organisation du suivi ultérieur, l’hormonothérapie, la nutrition, l’activité physique, les aspects psychologiques et la sexualité après cancer.

« Il ne faut pas oublier que la reconstruction mammaire s’inscrit dans une prise en charge globale. Prendre en charge une patiente ne veut pas seulement dire traiter le cancer, mais lui donner toutes les chances de reprendre une vie normale le plus rapidement », conclut la Dr Barbara Pistilli.

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[1] Institut National du Cancer. (2014). Plan cancer 2014-2019.

[2] Laura Vincent, Clémentine Laville, Sarah Jacinto, Charles Coutant, Pierre Burnier, Actualisation des indications et techniques de reconstruction mammaire immédiate, notamment en cas de radiothérapie adjuvante, Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie , Volume 52, Issue 3, 2024, Pages 165-169, ISSN 2468-7189, https://doi.org/10.1016/j.gofs.2024.01.015.

 

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