Nos experts témoignent
Nicolas Leymarie
Chirurgien, chef du service de chirurgie plastique oncologique et reconstructrice de Gustave Roussy
Je suis arrivé à Gustave Roussy alors que je terminais mon internat en chirurgie plastique, il y a maintenant 10 ans. J’ai très rapidement eu l’envie de centrer mon activité sur la chirurgie oncologique et la reconstruction pour des patients atteints de cancers, principalement du sein.
Microchirurgie, reconstruction immédiate, reconstruction avec ses propres tissus… En à peine une décennie, les types de prises en charge se sont complètement renouvelés, notre approche et notre accompagnement des patientes a entièrement changé, mais l’Institut était et reste encore le centre le plus avancé en France. Pour l’interne que j’étais et le chirurgien que je suis aujourd’hui, il n’y a pas de plus bel endroit où exercer !
Travailler dans un hôpital très spécialisé permet de collaborer avec des professionnels experts dans leur spécialité. Au quotidien, les échanges avec les oncologues médicaux, les radiologues, les radiothérapeutes… sont très motivants et permettent de proposer le meilleur à nos patientes, ce qui est très satisfaisant. Il existe aussi une forte cohésion au sein de l’équipe de chirurgie plastique. Ensemble, nous réalisons des gestes très techniques et innovants qui permettent aux femmes touchées par le cancer du sein de conserver l'esthétique mais aussi la sensibilité de leur sein. Se dire que notre savoir-faire quotidien correspond à ce qui se fait de plus poussé de nos jours est un moteur pour poursuivre nos avancées.
Un autre aspect de mon métier, point clé dans la prise en charge, est la communication avec les patientes. Souvent, notamment pour le cancer du sein, les patientes ont besoin d’énormément d’informations. Et il est très important de les tenir informées des pratiques actuelles afin qu’elles soient préparées au mieux et puissent prendre en main leur parcours de soins. Cela change véritablement la manière dont elles vivent la chirurgie, les traitements complémentaires, puis la reconstruction.
J’aime essayer de développer de nouveaux outils d’information et d’accompagnement pour nos patientes. D’ailleurs, ces dernières années, mon équipe travaille en étroite collaboration avec l’Espace de rencontres et d’information (ERI) pour organiser des réunions-débats qui permettent aux patientes de s’exprimer. Nous développons en particulier une plateforme en ligne pour diffuser ces rencontres et permettre aux personnes ne pouvant pas venir sur place d’avoir des réponses à leurs questions.