Nos experts témoignent

Yelena Mijatovic
Aide-soignante en réanimation  

"L’aide-soignante apporte du mieux-être et fait le lien"

Arrivée de Serbie en France en 2007 après ses études d’aide-soignante, Yelena Mijatovic choisit Gustave Roussy pour son premier emploi. « C’est en regardant l’émission Le Magazine de la santé que j’ai entendu parler de l’Institut, qui était juste à côté de chez moi ». Embauchée au service Indre-et-Loire de curiethérapie, elle apprend sur le terrain et en quelques mois la langue et le métier d’aide-soignante en cancérologie. « La pratique est différente de ce que l’on peut voir au sein d’un service plus classique de médecine, car nous suivons des patients chroniques avec qui des liens de proximité se tissent ».

Rapidement mise en confiance par une équipe « bienveillante », elle rejoint en 2017 le service de réanimation au sein du département Interdisciplinaire d’organisation des parcours patients de Gustave Roussy pour en apprendre toujours plus. La jeune aide-soignante, curieuse professionnellement, y découvre différentes pathologies et nouveaux actes. « Le métier est à la fois technique avec l’attention à la propreté, à la prévention des infections, des escarres… éléments-clés d’une bonne prise en charge. Par ailleurs, notre place est également centrale dans la définition du projet de soins : à l’heure où le respect des souhaits et valeurs de la personne malade est incontournable, l’aide-soignant reçoit du patient des informations qu’il ne dit parfois à personne d’autre, et que nous seuls pouvons relayer aux médecins ». Yelena a également rejoint la Commission de Recherche Paramédicale de Gustave Roussy (CoRePa) dès sa création, en janvier 2022, pour accompagner les professionnels à développer des projets de recherche.

Aguerrie à l’écoute et à l’empathie, elle aime à penser que « l’aide-soignante apporte du mieux-être et qu’elle est une chaîne qui fait le lien entre le patient, ses proches et le médecin ». Fière d’un « noble métier », sa plus belle reconnaissance est de voir les sourires ou les gestes de celles et ceux dont elle prend soin au quotidien, parfois jusqu’à la fin.

S’il n’existe pas véritablement de remède pour lâcher la pression, Yelena aime retrouver ses collègues dans la salle de pause « pour échanger et essayer de s’améliorer. Chaque lendemain est une journée différente, avec une nouvelle vie qui rentre et une autre histoire qui commence ».

La jeune-femme apprécie ses semaines de trois journées de douze heures, « ce qui permet d’avoir un meilleur suivi des patients ». Elle s’imagine continuer sa carrière à Gustave Roussy où « les conditions de travail sont bonnes, avec de nombreux outils et courtes formations à disposition ». Sa préférée ? L’hypnose.

A côté de son travail, Yelena aime sortir avec ses collègues qui sont devenus sa « petite famille et ses amis ». Comme elle, beaucoup ont choisi un métier du soin avec cette même envie de « donner de l’humanité ».