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GUSTAVE ROUSSY
1er centre de lutte contre le cancer en Europe, 3 000 professionnels mobilisés

Cancer de l’ovaire

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Dr Patricia Pautier

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Cancer de l’ovaire

Qu’est-ce qu’un cancer de l’ovaire ?

 Le cancer de l’ovaire se développe à partir des différentes cellules qui le composent. Il existe deux principaux types de cancer ovarien :

  • L’adénocarcinome de l’ovaire (90% des cas), lorsque la tumeur touche les cellules de la surface externe (épithéliales) de l’organe.
  • Les tumeurs non épithéliales de l’ovaire (10% des cas), qui sont des tumeurs malignes rares ovariennes (TMRO). Ces tumeurs touche les cellules stromales ou germinales de l’ovaire et regroupent les pathologies suivantes :

          - Tumeurs des cordons sexuels
          - Tumeurs germinales
          - Adénocarcinomes à cellules claires
          - Adénocarcinomes mucineux de l’ovaire
          - Tumeur borderline ou maligne atténuée
          - Carcinome à petites cellules
          - Carcinosarcomes ovariens et utérins
          - Tumeurs séreuses de bas grade

Le carcinome de l’ovaire est la 8e cause de cancer chez la femme en France avec environ 5 200 nouveaux cas par an*. L’âge médian de la patiente au diagnostic est de 62 ans.

Le cancer de l’ovaire peut être asymptomatique pendant longtemps. C’est pourquoi il est malheureusement souvent diagnostiqué à un stade avancé, lorsque les cellules cancéreuses ont proliféré vers d’autres organes et tissus à proximité. Néanmoins, certains symptômes peuvent être révélateurs comme par exemple une sensation de gêne abdominale, une augmentation du volume de l’abdomen, des troubles urinaires ou des douleurs pelviennes ou dorsales.

Les tumeurs non épithéliales ou tumeurs malignes rares ovariennes (TMRO) touchent des femmes jeunes, voire des adolescentes ou des enfants. Néanmoins, elles sont généralement découvertes à un stade précoce et sont souvent chimio-sensibles ce qui leur confère pour beaucoup un bon pronostic lorsqu’elles sont bien prises en charge.

Les TMRO doivent être prises en charge dans des centres experts, labellisés par l’Institut National du Cancer (INCa), comme l’est Gustave Roussy (centre expert national).

Cancer des ovaires : les facteurs de risque

Le principal facteur de risque dans la survenue d’un cancer des ovaires est la présence d’une mutation des gènes BRCA 1 ou 2. Les anomalies génétiques héréditaires sont ainsi impliquées dans 15 à 20% des cancers de l’ovaire de haut grade.
D’autres facteurs ont été identifiés comme augmentant le risque de développer un cancer de l’ovaire :

  • l’âge, avec un diagnostic posé en moyenne à 65 ans
  • le surpoids et l’obésité
  • les règles précoces
  • la ménopause tardive
  • l’absence de grossesse

Diagnostic du cancer de l’ovaire

Gustave Roussy assure le diagnostic, la prise en charge de masse ovarienne ou de carcinose péritonéale suspectes et le traitement du cancer de l’ovaire. L’Institut accueille également les patientes ayant déjà un diagnostic établi.

Lors de la première consultation, la patiente est interrogée afin d’en savoir plus sur ses antécédents personnels et familiaux. Le médecin prendra notamment connaissance de l’existence d’autres cas de cancers dans la famille de la patiente. Cela permet de rechercher la présence éventuelle de prédispositions héréditaires au développement d’un cancer (15% des carcinomes ovariens sont liés à un gène de prédisposition au cancer de l’ovaire).

Un examen physique général, gynécologique et abdominal est ensuite effectué à la recherche de masses inhabituelles.

En fonction de la pathologie suspectée, de son stade et de son degré d’agressivité, différents examens peuvent être préconisés : un scanner thoraco-abdomino pelvien, une échographie, un scanner ou une IRM pelvienne.

Une cœlioscopie diagnostique préalable à la chirurgie exérèse est souvent réalisée afin d’approfondir le diagnostic et de dresser un bilan de l’extension de la maladie.

Les décisions des modalités du traitement du cancer sont prises lors de réunions hebdomadaires pluridisciplinaires (RCP). Ces réunions font intervenir plusieurs médecins de disciplines différentes : oncologues médicaux, chirurgiens, oncologues radiothérapeutes, radiologues, anatomo-pathologistes en collaboration avec les médecins de ville. Pour chaque décision majeure, un avis est rendu.

Traitements du cancer de l’ovaire

Différents traitements peuvent être mis en œuvre pour soigner un cancer de l’ovaire :

La chirurgie

La chirurgie est une étape majeure dans la prise en charge du cancer de l’ovaire. Elle est réalisée dans l’optique de retirer complètement les lésions tumorales au niveau de l’ovaire et / ou de la trompe de Fallope adjacente. L’extension de la maladie étant souvent diffuse, la chirurgie du cancer de l’ovaire nécessite l’expertise de chirurgiens spécialisés.

▶ En savoir plus sur la chirurgie gynécologique

La chimiothérapie

La chimiothérapie est un traitement souvent indispensable dans la prise en charge complémentaire des cancers de l’ovaire agressifs ou à des stades avancés. Elle est préconisée en adjuvant à la chirurgie si le retrait complet de la tumeur est impossible, ou avant la chirurgie si celle-ci est d’emblée inenvisageable, afin de permettre une exérèse complète de la tumeur. La chimiothérapie consiste en l’administration de médicaments anticancéreux, qui agissent dans l’ensemble du corps (traitement systémique).

▶ En savoir plus sur la chimiothérapie

Les traitements de maintenance après la chimiothérapie

En fonction du type d’histologie, des anomalies moléculaires de la tumeur et de l’extension de la maladie, des traitements d’entretien par voie veineuse ou par voie orale peuvent s’envisager après la chimiothérapie pour consolider les traitements antécédents.

Ils seront décidés en RCP multidisciplinaire avec les résultats histopathologiques et le bilan d’extension de la maladie.

Préservation de la fertilité

Le traitement d’un cancer gynécologique peut le plus souvent, notamment en raison de la chirurgie, rendre stérile. C’est pourquoi les équipes de Gustave Roussy portent une attention toute particulière à la préservation de la fertilité de ses patientes et s’impliquent dans l’amélioration des pratiques depuis deux décennies.

Dans certaines situations où la tumeur est limitée ou particulièrement chimio-sensible (notamment pour les tumeurs germinales chez la jeune femme), un traitement préservant la fertilité peut s’envisager. Pour cela, une expertise pathologique spécifique telle que celle proposée à Gustave Roussy (relecture des lames ou prise en charge) à l’Institut) et chirurgicale est nécessaire (chirurgie, prise en charge globale, relecture des lames…)

Cette préservation est discutée systématiquement lorsqu’elle peut être proposée en toute sécurité à la patiente par rapport au traitement. Elle peut combiner des gestes préservant l’utérus et au moins une partie d’un ovaire lors de la chirurgie, ainsi que des procédures visant à recueillir des ovocytes ou du cortex ovarien avant la chirurgie. Nous évoquons cette question dès la première consultation et accompagnons les patientes dans ce projet de préservation de la fertilité jusqu’à sa réalisation.

Essais cliniques et innovation thérapeutique

Selon les caractéristiques et le stade du cancer, les médecins de Gustave Roussy peuvent proposer aux patientes de participer à des protocoles de recherche clinique. Si elle est adaptée, l’orientation vers un essai thérapeutique sera évoquée avec les patientes lors de leur prise en charge par leur oncologue référent, leur permettant d’accéder à des traitements innovants.

▶ Consulter les essais cliniques en cours pour les cancers gynécologiques

 

* Chiffres Institut National du Cancer 2018

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