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Gustave Roussy
114, rue Édouard-Vaillant
94805 Villejuif Cedex - France

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GUSTAVE ROUSSY
1er centre de lutte contre le cancer en Europe, 3 000 professionnels mobilisés

Dossier

Davantage dépister le cancer colorectal pour sauver des vies

Le cancer colorectal, responsable chaque année de la mort de plus de 17 000 personnes en France, est pourtant guérissable dans 9 cas sur 10 s’il est détecté de manière précoce. À Gustave Roussy, l’ensemble des équipes médicales est mobilisé pour promouvoir le dépistage de cette maladie et mieux prendre en charge les patients concernés.

Le cancer colorectal résulte de la transformation d’une tumeur bénigne appelée polype située dans le colon ou le rectum, en tumeur maligne. Avec plus de 43 000 personnes diagnostiquées chaque année en France, il est le troisième cancer le plus répandu, et le deuxième en termes de mortalité. En 2022, 17 100 personnes en sont décédées.

Pourtant, détecté précocement, le cancer colorectal se guérit dans 9 cas sur 10. Un dépistage national est proposé par l’Assurance maladie chez les personnes âgées de 50 à 74 ans. Entre 2021 et 2022, seulement 34,3% des personnes concernées ont réalisé le test de dépistage. Ce dernier, gratuit et réalisé à domicile, vise à détecter la présence de sang invisible à l’œil nu dans les selles. En cas de résultat positif, la personne est invitée à réaliser une coloscopie.

Un cancer évitable

Le cancer colorectal est considéré comme “évitable” dans la mesure où plusieurs facteurs de risques liés à l’hygiène de vie peuvent être évités. Le tabagisme, la consommation d’alcool, l’absence d’activité physique, le surpoids ou l’obésité, une alimentation transformée, faible en fibre ou excessive en viande rouge, saut autant d’éléments qui peuvent provoquer l’apparition d’un cancer colorectal.

D’autres facteurs non-modifiables sont cependant à prendre en compte. L’âge est un déterminant important, tous comme les antécédents familiaux et la prédisposition génétique.

La prise en charge à Gustave Roussy 

Prévention personnalisée et diagnostic rapide

Conscient du caractère évitable de la maladie, le programme Interception, développé à l’Institut, propose un parcours spécialement pensé pour les personnes à haut risque de développer un cancer colorectal comme dans le cas du syndrome de Lynch.

L’objectif est d’accompagner et de proposer un suivi personnalisé à ces personnes, en lien avec leur hygiène de vie.

Gustave Roussy propose aussi aux personnes dont le résultat du test de dépistage est positif, ou des personnes présentant des antécédents familiaux, un parcours de diagnostic rapide. Intitulé “Colodépist”, il vise à limiter chez le patient l’anxiété généré par des parcours complexes et parfois trop longs.

Une première consultation est organisée à l’Institut avec un anesthésiste puis un endoscopiste, afin de programmer une coloscopie sous anesthésie générale dans les deux semaines qui suivent. Les résultats de l’examen, réalisé en ambulatoire, sont communiqués au patient le jour même. La coloscopie est le seul examen qui permet d’établir la présence d’un cancer colorectal. Elle permet de visualiser l’intérieur du colon grâce à une caméra. Si des lésions sont visibles, elles peuvent être retirées pendant l’examen si elles sont de petites tailles. Sinon, des tissus sont prélevés pour être analysés.

Faire bénéficier les patients des dernières avancées thérapeutiques

Gustave Roussy, premier pôle français et européen de lutte contre le cancer et quatrième mondial, accueille chaque année 3 000 patients atteints d’un cancer colorectal. L’Institut propose une prise en charge globale des cancers digestifs : endoscopie, imagerie, chirurgie, radiothérapie, chimiothérapie, thérapies ciblées, immunothérapie.... Le développement de la médecine de précision s’appuie aussi sur une nouvelle plateforme de biopsie liquide (ouverture en 2024). Celle-ci permet de rechercher des anomalies moléculaires du cancer dans une simple prise de sang pour orienter au mieux la stratégie thérapeutique. Une réunion de concertation pluridisciplinaire de pathologie digestive est organisée chaque semaine.

Concernant les équipements, le robot Da Vinci Xi permet des chirurgies mini-invasives. En 2023, Gustave Roussy s’est équipé du dispositif de radiothérapie de contact Papillon +, capable de délivrer des rayons en application directe sur la muqueuse du rectum. Cette technologie peut permettre d’éviter l’ablation du rectum.

Sur le front de la recherche, des études évaluent la faisabilité et l’efficacité de la médecine personnalisée basée sur des organoïdes (ORGANOTREAT) chez des patients souffrant d’un cancer colorectal avancé et en rechute ou de cancers digestifs (pancréas notamment).

 

Lorsqu’un polype se transforme en cancer colorectal

Graphique - transformation d'un polype en cancer colorectal

La dégénérescence d’un polype commence par sa partie la plus superficielle, avant d’envahir les couches plus profondes jusqu’à atteindre puis franchir la paroi de l’intestin. Les cellules tumorales peuvent ensuite essaimer vers les ganglions les plus proches, puis former des métastases au niveau du foie et des poumons, rendant la stratégie thérapeutique compliquée. Le pronostic vital du patient est alors engagé. Au contraire, quand la transformation maligne ne touche encore que la surface du polype, son ablation en zone saine peut être suffisante pour une guérison totale.

 

Les symptômes qui doivent alerter

  • Des troubles du transit intestinal : constipation, diarrhée, nausées, sensation d’évacuation incomplète ...
  • Traces de sang dans les selles
  • Des douleurs abdominales ou rectales
  • Perte de poids, grande fatigue ...

 

Pour aller plus loin

 

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